Les deux décennies du début du IIe millénaire ont vu les indicateurs du secteur de l’intérim s’affoler, à travers des mutations, des crises et des nouveautés en matière de conditions de travail… De nos jours, cette formule de travail alternative est définitivement un composant majeur du marché de l’emploi, en soutenant l’aspect social de ce dernier.
Secteur de l’intérim : généralités
Le milieu des intérimaires et des agences d’intérim est en effervescence après la crise du Covid-19, avec une tendance à la hausse en matière de parts de création d’emplois. La répartition des contrats entre les grands secteurs pourvoyeurs d’intérim demeure inchangée, avec l’industrie en tête avec un peu moins de 49 % des offres, le tertiaire à sa suite avec un peu moins de 16 %, ensuite le transport avec presque 14 % (marchandises et personnes confondues), le BTP qui rafle les 12% des contrats, et le commerce avec 9,6%.
En termes de qualifications et de niveaux, on peut aussi répartir le marché comme suit : environ 74% du marché est partagé entre les ouvriers non qualifiés et qualifiés, tandis que les employés (13%) et les cadres (13%) se partagent le reste. Et la tendance se poursuit depuis quelques années, même si de plus en plus d’entreprises utilisatrices mettent l’accent sur un besoin urgent de qualifications plus accrues.
Poids économiques du marché de l’intérim
Le nombre de nouveaux contrats de mission signés chaque mois est estimé en moyenne entre 700.000 et 800.000 durant la période post-pandémique, alors qu’il tournait autour de 600.000 il y a quelques années. C’est dire du poids grandissant de ce vivier de l’emploi dans le microcosme difficile du travail. Il faut dire que les avantages procurés pour une bonne part des salariés sont considérables, tant sur le plan financier qu’en matière de bien-être social au travail.
Pour les agences d’intérim qui comptent dans les 10774 établissements et qui emploient plus de 28 850 salariés fixes, les chiffres d’affaires mis en avant chaque année tournent autour d’une trentaine de milliards d’euros. Pas moins de 16,7 millions de contrats de mission sont signés en 2021.
Répartition des intérimaires
On dénombre environ 2/3 d’hommes dans l’effectif des intérimaires au niveau national. En termes d’âge, la majorité des emplois en intérim sont accaparés par les moins de 35 ans, principalement par les jeunes de moins de 25 ans qui occupent 34% des postes intérimaires. Il s’agit sans doute de la conséquence du fait que plus de 80% des offres sont d’une durée inférieure à 1 mois… Seuls 6% des offres sont occupés par les plus de 55 ans.
En matière de répartition par activité, on distingue une forte proportion de manutentionnaires non qualifiés (9,6%), puis celle des ouvriers non qualifiés largement versés dans les métiers industriels (8,5%). Les ouvriers qualifiés et les conducteurs d’engins de manutention suivent avec un peu moins de 5% du marché. Tandis que les ouvriers de la branche logistique non qualifiés et les maçons qualifiés occupent ensemble dans les 8% des postes en intérim… Les actualités et les informations sur les évolutions majeures du marché de l’intérim sont accessibles sur Interimairesinfo.org/.